La Peugeot e-208 doit sa victoire à une belle constance au sein des 3 piliers de notre élection, à savoir les suffrages de notre rédaction interne, ceux de nos experts externes et enfin les votes du public, où elle se classe respectivement 2e, 2e et 1ère! Une belle unanimité, donc, pour une petite citadine aguichante, moderne et qui évolue sans cesse. Fin 2021 déjà, elle avait reçu une optimisation qui lui avait fait gagner 6,5% d’autonomie officielle WLTP (soit 22 km). Mais début 2023, elle passera la surmultipliée en adoptant cette fois la technologie de la e-308, ce qui se traduira par une puissance passant de 100 kW/136 ch à 115 kW/156 ch, alors qu’en parallèle, un gros travail sur l’efficience fait baisser sa consommation moyenne à 12 kWh/100 km, avec à la clé une autonomie atteignant alors 400 km, digne de celles de la catégorie supérieure. Pour ce faire, sa batterie affiche une capacité brute de 51 kWh (48,1 nets) fonctionnant sous une tension de 400 V. De série, son chargeur reste monophasé et de 7,4 kW, mais en option, il est possible de le faire passer en triphasé et 11 kW. Sur une borne DC, la e-208 acceptera une recharge de 100 kW faisant passer l’état de charge de sa batterie de 20 à 80% en 25 minutes.
La nouveauté de l’année signe d’emblée de très bons scores à la fois pour notre jury interne et pour le public, où elle se classe première dans les deux cas, alors que nos experts ne lui octroient qu’une 3e place. Oui, l’EV6 fait mouche sans doute grâce à sa ligne suggestive mais aussi à ses qualités intrinsèques, notamment sa capacité de recharge de 800 V (identique à celle de sa cousine, la Hyundai Ioniq 5) qui lui vaut d’être rechargée très rapidement sur une borne DC, en acceptant une recharge jusqu’à 240 kW. Dommage toutefois que la version d’accès (propulsion, moteur de 170 kW et batterie de 58 kWh) ait été temporairement retirée du tarif suite à des difficultés d’approvisionnement. Il faut dès lors impérativement se tourner vers la version 77,4 kWh propulsion/229 ch/528 km ou 4WD/325 ch, voire… 585 ch (!), avec un 0-100 km/h couvert en 3,5 s dans ce dernier cas! L’EV6, c’est aussi une habitabilité royale, une réelle qualité de construction et de finition, et un look décalé qui semble plaire.
Véritablement portée par les votes du public, l’Audi e-Tron GT (RS) remporte cette catégorie alors même que notre rédaction interne la plaçait 5e et nos experts externes, 4e. Apparemment, elle a ses fans, ce qui peut se comprendre aussi au simple vu de sa ligne fluide et racée. Elle gagne ainsi sur une base émotionnelle qui ne doit pas cacher ses qualités objectives et qui passent notamment par une architecture 800 V lui autorisant une recharge DC jusqu’à 270 kW, permettant une recharge extrêmement rapide, un choix de motorisations de 476 ou… 598 ch (pour la RS, qui porte bien son nom en l’occurrence: 0-100 km/h en 3,3 secondes!), une transmission intégrale généralisée, garante d’un comportement routier fabuleux et de performances ahurissantes. Et puis, est-il encore besoin d’évoquer sa qualité de fabrication, sa finition exemplaire, ou encore son aménagement intérieur pour 4 personnes (mais dont le volume de coffre est trop réduit pour se montrer véritablement pratique)? Au sein de cette nouvelle catégorie des électriques au long cours, l’Audi frappe fort d’emblée, donc. Grande autonomie (grâce aussi à sa fluidité aérodynamique), facilité de recharge, confort et ambiance premium garantie; l’e-Tron GT (RS) donne le tempo
Plébiscitée par l’ensemble des jurys (2e pour notre rédaction interne, 1ère pour nos experts ainsi que pour le public), la 208 fait un carton plein. Et objectivement, elle recèle de nombreuses qualités, à commencer par sa qualité de fabrication et de finition qui semblent être devenues des priorités chez Peugeot, des qualités dynamiques conformes à la réputation de la marque, un confort et un silence à bord digne du segment supérieur. Sa palette de motorisations large, comprenant de surcroît encore un Diesel (100 ch) qui ravira les gros rouleurs, la possibilité d’opter pour une vraie bonne boîte automatique ainsi qu’un aménagement intérieur inédit (qui peut ne pas plaire à tous), achèvent de parfaire le tableau d’une petite citadine séduisante à bien des égards. Ses excellents résultats commerciaux (malgré l’absence de toute variante hybride, contrairement aux Clio et Yaris par exemple) sont le reflet d’une belle homogénéité et de son sex-appeal qui ne se dément pas année après année. Une valeur sûre, la 208, malgré un coffre peu généreux et une habitabilité arrière quelconque vu le gabarit (4,05 m). La victoire de 2021 se confirme donc en 2022.
À part pour nos journalistes internes à la rédaction qui la classent 2e derrière la Seat Leon, la 308 fait l’unanimité en tête à la fois pour nos experts externes et le public; un beau résultat d’ensemble qui permet à la Peugeot de réitérer sa victoire de l’an passé, devant le même dauphin, la Golf. Visiblement, la montée en gamme et en qualité (mais donc aussi en prix…), le style très affirmé, le traitement de l’intérieur, les qualités dynamiques et de confort sont autant d’atouts pour la Française, qui connait de surcroît un beau succès commercial, y compris sur le segment fleet grâce à sa valeur résiduelle et à la présence dans la gamme de versions hybrides rechargeables (180 ou 225 ch) fiscalement intéressantes, en attendant une version 100% électrique attendue pour début 2023. La gamme thermique renseigne un 1.2 à essence en 110 ou 130 ch et un Diesel de 130 ch, qui reste apprécié des gros rouleurs. Tandis que la variante break apporte une dose de polyvalence (usage familial?) accrue sans dénaturer la ligne, ce qui reste assez rare pour être souligné.
Quelle unanimité: meilleur temps dans nos trois classements intermédiaires, la Classe C signe logiquement la pole et la victoire dans ces Best Car Awards 2022, ce qui n’est pas arrivé souvent à Mercedes en Formule 1 cette année. Bravo donc à la Classe C! Il est vrai qu’elle est devenue un exemple d’homogénéité, qui se paye certes au prix fort, mais qui lui permet d’exceller dans tous les secteurs de jeu, qu’il s’agisse du confort princier à bord, des équipements high-tech, de l’efficience de ses moteurs, de la qualité de sa boîte automatique et de sa finition, de son agrément de conduite ou encore de l’offre en motorisations diverses, y compris hybrides plug-in si importantes pour s’imposer sur le marché fleet ou plusieurs Diesel (200d, 220d, 300d), dont le plus petit affiche une autonomie de plus de 1.300 km (!) qui ravira les gros rouleurs désireux de ne pas se ruiner en carburant. Ajoutons-y la possibilité d’opter pour un break (éventuellement en versions baroudeuses et 4x4 «all terrain») et pour des versions AMG pour le moins délurées. En d’autres mots, chacun trouvera chaussure à son pied dans la gamme Classe C… à condition d’y mettre le prix de départ et d’accepter de recourir à quelques options indispensables, qui grèveront d’autant le budget initial.
Une catégorie extrêmement serrée qui voit les protagonistes séparées parfois d’à peine quelques (dixièmes de) points et où les avis sont assez divergents selon les jurys. La Série 5 ne se classe ainsi que 3e pour nos journalistes internes (derrière les deux Mercedes S et E), mais 2e (derrière la Classe S) pour nos experts et… 1ère pour le public, qui apparemment l’adore et rejette cette fois les deux Mercedes aux 4e et 5e rangs. Mais donc, à l’arrivée (cumul des points pondérés), c’est bien la Série 5 (y compris le break Touring) qui franchit la ligne en tête cette année. Et à l’analyse, c’est mérité tant elle étale sa classe en matière de comportement routier et de confort, de connectivité et de motorisations très variées, incluant les inévitables hybrides plug-in (de 204 à… 394 ch!) désignées par le suffixe «e», sans lesquelles elle ne réaliserait pas ces scores de ventes dans le fleet. Mais si les Mercedes E et S se déclinent désormais en versions 100% électriques EQE et EQS (aux plateformes spécifiques), ce n’est pas (encore) le cas de la Série 5, même si on sait que le chantier est bien évidemment en cours.
En voilà un qui est plébiscité à la fois par nos experts et par le public, les deux le plaçant en tête des suffrages alors que notre rédaction ne le classe que 3e, derrière le Captur (1er) et le Yaris Cross (2e). Il faut admettre que cette victoire est objectivement méritée, le petit SUV Peugeot présentant une ligne très aguichante, une qualité perçue qui le situe dans le haut du panier, des qualités routières faites de confort et de rigueur ainsi qu’une habitabilité accueillante. Ce qui est heureux d’ailleurs, sachant que le 2008 est aussi l’un des plus longs du segment (4,30 m). Ce qui lui permet aussi d’afficher un volume de coffre pratique, avec 405 l. Bref, le 2008 est paré à tous les usages: maniable, il se faufile en ville, et stable, il est à l’aise sur l’autoroute et les grands axes, ce qui lui vaut en définitive une belle polyvalence. Qui sort de surcroît renforcée par l’offre de moteurs, trois à essence (100, 130 et 155 ch) et deux Diesel (110 ou 130 ch). Le fait qu’il n’existe pas en version hybride rechargeable le handicape surtout sur le marché fleet, pas pour le particulier, généralement peu friand de cette technologie onéreuse.
Première participation, première victoire. En voilà un que le public adore si l’on en croit le nombre de suffrages recueillis. Il faut dire que ce Formentor ne manque ni de charme ni d’allure, à défaut de se montrer le plus pratique (ni le plus habitable ou le plus généreux en volume de coffre: 420 litres) ou le plus confortable. Il a pour lui une ligne suggestive, très personnelle, qui contribue sans doute au développement de cette nouvelle marque, presque partie de rien sur des bases Seat (Ateca en l’occurrence) pour rapidement vivre sa propre vie. Et pour marquer le coup, il peut embarquer aussi le fabuleux 5-cylindres 2.5 Audi (RS3) suralimenté dans une version de 390 ch pour en faire un véritable SUV sportif dans sa version VZ5, très exclusive. Mais des motorisations à essence et même Diesel plus sages constituent évidemment le gros des ventes tandis que pour percer sur le marché fleet, il dispose de deux motorisations hybrides rechargeables de 204 ou 245 ch, pour l’instant encore 100% déductibles. Ce premier modèle 100% Cupra est une réussite qui mise aussi sur une qualité de fabrication bien réelle et sur des aptitudes routières dynamiques qui agrémentent les déplacements quotidiens.
Victorieuse l’an passé, la Skoda Kodiaq reconduit son titre de Best Family SUV cette année. Le Kodiaq fut ainsi le préféré de nos journalistes et de nos experts externes, le public le classant 2e derrière… l’Alfa Romeo Stelvio. Apparemment, le Biscione suscite encore l’enthousiasme de quelques passionnés qui n’ont pas manqué de s’exprimer pour plébisciter le SUV italien qui peine pourtant à s’imposer sur le marché. Mais à l’addition des points pondérés, c’est donc bien le Tchèque qui remporte la palme, ce qui s’avère en définitive cohérent avec la vocation de ce Kodiaq bien pensé dès les départ pour agrémenter la vie à bord, y compris donc celle des familles, grâce à une habitabilité record (secondée par une banquette coulissante et rabattable en 3 parties, aux dossiers inclinables) et à un volume de coffre qui fait figure de référence, à de multiples astuces et rangements pratiques… Sans parler de son comportement sécurisant, de la possibilité d’opter pour une transmission intégrale et de ses moteurs aptes à rencontrer toutes les attentes, sauf pour un hybride plug-in, indisponible en l’occurrence. Mais la version 100% électrique s’appelle Enyaq.
Afin de choisir le meilleur modèle dans chaque catégorie, nous lançons une élection dans laquelle vous avez évidemment votre mot à dire. Bien entendu, cette élection a une valeur indicative et le choix final devra être fait par chaque automobiliste en fonction de sa situation personnelle, financière, familiale et professionnelle notamment.
Pour déterminer les voitures gagnantes, nous avons tout d’abord déterminé les nominés dans chacune des catégories les plus représentatives du marché. Ces nominés ont été choisi par la rédaction interne du Moniteur Automobile – soit une dizaine de personnes – à qui nous avons demandé, en fonction de leur grande expérience du marché, de déterminer sans concertation leur top 5 dans chaque catégorie.
En compilant ces données, nous avons pu définir les 5 nominés de chaque segment de marché. Ils vous sont présentés dans les pages suivantes.